ArtLabo retreat 2020

Les ArtLabo Retreats font partie de Feral Labs Network et sont cofinancés par l’Union Européenne – Feral Labs (2019-2021) & Rewilding Cultures (2022-2026)

Summer camp symbiotique à l’Ile de Batz

par Roland Fischer

(publié dans Makery le 20 septembre 2020)

Du 16 au 24 août 2020, le premier “ArtLabo Retreat” a eu lieu à l’Ile de Batz, en France. Le rendez-vous était conçu comme une rencontre du réseau ArtLabo, et faisait partie de la série des événements Feral Labs Network, un programme Europe Créative lancé depuis 2019. Roland Fischer, du Symbiont.Space à Bâle, revient sur son expérience à l’Île de Batz.

La périphérie est le nouveau centre. Et vice versa. Paris était presque vide à la mi-août, mais je n’étais que de passage. Trois heures de plus vers l’ouest, le TGV était bien rempli. La pluie m’a accueilli à Morlaix, une autre demi-heure plus tard, je me suis assis à la terrasse d’un café à Roscoff. L’air était salé, la pluie avait cessé, le temps change rapidement par ici. Destination l’Ile de Batz, coefficient de marée : maximal. Température : minimale.

Une exception géographique, un lieu idéal pour une semaine d’échange avec des personnes de toute l’Europe travaillant sur des projets artistiques/scientifiques. C’est du moins ce qui était prévu avant que Corona ne nous frappe à sa manière symbiotique particulière. Bien qu’il s’est avéré que la Bretagne constituait une sorte de refuge – l’incidence du virus y étant parmi les plus faibles d’Europe – de nombreux participants qui devaient venir de l’étranger avaient néanmoins décidé de rester chez eux, vu les restrictions sur les déplacements. On constatait que les Français avaient cependant choisi de venir en grand nombre – le littoral de la Bretagne n’a jamais connu de semaines de vacances aussi chargées.

Ainsi, parmi la foule de touristes, quelque 20 à 30 personnes ayant des intérêts qui diffèrent de la promenade et des bains de soleil, se retrouvaient sur l’île de Batz pour une longue semaine d’expériences et de discussions. Dans le cadre de ses activités au sein du réseau européen Feral Labs Network, Makery y organisait son premier summer camp : ArtLabo Retreat. Cette retraite était conçue comme une rencontre entre le réseau européen Feral Labs et le réseau français ArtLabo, ces deux réseaux partageant des pratiques de recherche-création au croisement Art/Société/Technologies.

Déséquilibres fonctionnels

Le thème de la retraite : la symbiose, en termes très généraux. Des partenariats à long terme entre organismes, unissant différentes compétences ou aptitudes, donnent à l’ensemble d’un système une sorte de « mise à niveau » – ce qui vaut bien sûr pour de nombreuses pratiques artistiques, en particulier pour les projets à l’intersection de l’art, de la technologie et de la science.

Il était donc tout à fait approprié de commencer la retraite par une projection du documentaire Symbiotic Earth sur la vie de la biologiste de l’évolution Lynn Margulis. Margulis est une figure éminente de la biologie moderne. Mais au début de sa carrière, son idée audacieuse, bien que paraissant aujourd’hui en quelque sorte évidente – l’évolution n’est pas un processus continu, elle se fait parfois par bonds – fut souvent ridiculisée. Les aptitudes évoluent selon chaque formes de vie indépendantes, et quelque chose de totalement nouveau et de beaucoup plus intéressant émerge lorsque deux de ces « prototypes » fusionnent. Elle appelle cela la symbiogenèse. Au lieu de la vision mécaniste selon laquelle la vie évolue par le biais de mutations génétiques aléatoires et de la compétition, Margulis présente un récit symbiotique dans lequel les bactéries s’unissent pour créer les cellules complexes qui forment les animaux, les plantes et tous les autres organismes – qui constituent ensemble une entité vivante multidimensionnelle qui recouvre la Terre. Ce qui signifie également que les humains ne sont pas le sommet de la vie avec le droit d’exploiter la nature, mais qu’ils font partie de ce système cognitif complexe. Ou, comme le dit Margulis dans le film : « Les bactéries sont là depuis des milliards d’années, bien avant notre arrivée. Elles dirigent le monde. » On pourrait ajouter : les virus font certainement aussi partie de cet ancien empire. Ils pourraient même être les rois discrets de la symbiose, mais c’est une autre histoire.

La projection était suivie d’une discussion menée par Xavier Bailly, chercheur du laboratoire Modèles Marins Multicellulaires de la Station Biologique de Roscoff, expert du héros symbiotique local : Symsagittifera roscoffensis, un ver marin qui ingère des algues pour les utiliser comme source d’énergie – un « animal-plante » vraiment exceptionnel du littoral breton. Sa présentation a suscité des discussions sur la symbiose par rapport au parasitisme. Qui exploite qui dans cette fusion de l’animal et des algues ? La symbiose est-elle toujours bénéfique pour les deux partenaires ? Surprise : il s’avère que selon Wikipedia, nous nous sommes trompés de symbiose depuis le début : La symbiose (du grec συμβίωσις, sumbíōsis, « vivre ensemble », de σύν, sún, « ensemble », et βίωσις, bíōsis, « vivre ») est tout type d’interaction biologique étroite et à long terme entre deux organismes biologiques différents, qu’elle soit mutualiste, commensitaire ou parasitaire.

Ainsi, même les parasites peuvent être des symbiotes ? On dirait que la nature n’insiste pas tant que ça sur les accords consensuels. Xavier Bailly montrait quelques images prises dans son laboratoire exposant les algues sous des formes très « non naturelles ». On dirait presque qu’elles essaient constamment de fuir leur nouvel habitat à l’intérieur du corps du ver. Qu’en est-il des arts alors ? Comment s’arrangent les structures de pouvoir lorsqu’il s’agit de collaborations entre art et science ? Qui circonscrit qui dans ce cas ? Trop souvent encore, ce genre de projets est façonné par des hiérarchies cachées – il suffit de suivre l’argent. Et les scientifiques ont tendance à exploiter les arts pour leurs besoins – de vulgarisation, d’illustration, de créativité (alias « penser out of the box »). Dans ces contextes, les métaphores du mutuel et du parasitaire peuvent être utiles pour réfléchir aux cadres structurels et politiques des collaborations artistiques, alors que Margulis elle-même mettait en garde contre les dangers d’utiliser des concepts anthropomorphiques pour décrire ou analyser des phénomènes biologiques.

Le projet Roscosmoe, animé par Ewen Chardronnet (de Makery, ndlr), invitait les artistes Olivier Morvan et Miha Turšič et pousse l’histoire du Symsagittifera roscoffensis un petit pas (ou plutôt un grand saut ?) plus loin, dans l’espace. L’objectif du projet : raconter le voyage du Symsagittifera roscoffensis et les étapes de sa sélection comme « candidat cosmonaute » en vue de son éventuel départ pour l’espace extraterrestre. Faut-il voir dans l’ »animal-plante » le parfait explorateur de l’espace, ne vivant que de l’énergie du soleil ?

Energies férales

En parlant d’énergie solaire, l’Energylab, animé par Cédric Carles et Loïc Rogard de l’Atelier21, présentait des innovations fantastiques de l’histoire de l’énergie, des dispositifs précurseurs qui n’étaient pas considérés comme pertinents ou fiables à leur époque, qui n’ont pas trouvé d’utilisateurs intéressés ou qui manquaient d’une brique technique pour rendre le système efficace. Comme ils disent : « Inhaler le passé, Expirer le futur, Voler avec le soleil ». Un descendant récent des pionniers du vol solaire était également présent sur l’île. Suivant les conditions météorologiques, un vol du ballon solaire Aerocene Backpack de la Communauté Aérocène France avait été prévu, avec l’espoir d’emmener une caméra Go Pro en hauteur. Mais, comme nous l’avons déjà dit : la météo change rapidement ici, et après un moment de soleil, trop de nuages prenaient place, si bien que le ballon finissait par devenir un énorme jouet noir et surréaliste pour les enfants sur la plage plutôt qu’un équipement de recherche. Une variante qui fonctionnait cela dit à merveille..

Un peu plus tard, Joachim Montessuis invitait les participants à un groupe de réflexion, un groupe de discussion-débat éphémère sur l’art et la conscience, s’appuyant sur ses cours à l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg sur le son et la spiritualité. Les méandres du dualisme : l’ego subjectif de l’artiste (ou même l’ego collectif) est-il encore une notion suffisante de nos jours ? Peut-on dépasser la binarité existentialiste de l’ego de l’artiste qui est maître de sa réalité et de son destin, afin d’en faire une expérience plus profonde ? Qui crée, pour qui, et à quel profit ? Et voilà que reviennent la symbiose et le parasitisme.

Une spiritualité plus substantielle : j’avais décidé d’étendre mes expériences de maturation sonore aux liqueurs locales, en l’occurrence à du calva, en le traitant avec de fortes doses d’énergie ultrasonique. S’agit-il de chimie physique ou de charlatanisme de la succussion, comme le pratiquent les homéopathes ? Qu’arrive-t-il aux alcools forts lorsqu’ils sont stimulés par des ondes ultrasoniques ? Lorsqu’ils sont secoués très fort, de l’intérieur vers l’extérieur ? Il y a une tradition à ce sujet : « La couleur et la saveur du bourbon du Kentucky viennent du balancement de la navigation. Le bourbon était chargé sur les bateaux dans le Kentucky, et le temps qu’il voyage jusqu’aux gens qui l’achetaient, le goût s’améliorait ».

Le documentaire de Margulis trouvait un écho surprenant deux jours plus tard dans Spaceship Earth, un film qui s’achève sur le partenariat le plus improbable du capitalisme tardif : Biosphere 2 et Steve Bannon. Dommage que les deux films soient terriblement conventionnels, artistiquement parlant. Des narrations à la première personne, des têtes parlantes. Certains des projets présentés proposaient pourtant des expériences quelque peu différentes et plus rhizomiques dans la pratique culturelle et technologique.

Radio Batz

Une équipe de membres de MyOwnDocumenta (Corisande Bonnin, Charlotte Imbault, Dominique Petitgand) avait également rejoint le camp éphémère, MyOwnDocumenta (une revue en ligne de journaux d’artistes hébergé par David Guez) étant un groupe qui s’accorde sur le fait que le processus est sans doute plus important que le résultat final – ce qui était certainement le cas dans les discussions du réseau ArtLabo, animé par Julien Bellanger et Catherine Lenoble. Leur atelier a eu lieu toute la semaine dans l’atelier de la colonie de vacances, un espace magnifiquement étrange rempli de jouets, d’accessoires de peinture, de restes de vacances. Là, les hôtes invitaient tous les participants à discuter et à tester des outils et des pratiques liés à la documentation et au récit de nos expériences vers une plus grande autonomie numérique. En cours de route, la colonie de vacances est devenue une station de radio éphémère, diffusant sur Pi-node. Envoyer des signaux dans l’obscurité. Tout comme le phare sur la colline au-dessus de la colonie, où le projecteur tournait et tournait, faisant clignoter son message vers les mers noires. Mais attendez, peut-on dire qu’il y à un signal même quand il n’y a personne pour le voir ?

L’évènement

Depuis 2015, Makery est membre du réseau ArtLabo. L’ArtLabo Retreat 2020 est une rencontre entre le réseau européen Feral Labs et le réseau français ArtLabo, deux réseaux partageant des pratiques de recherche-création Art/Société/Technologies.
En raison de Covid-19, l’ArtLabo Retreat a cependant dû réduire son personnel et renoncer à un appel à projets.

le réseau Feral Labs

Réseau de centres temporaires et délocalisés pour la recherche en art, technologie et communautés, le réseau Feral Labs est composé de six partenaires de six pays de l’UE, réunis par leur intérêt commun pour la recherche en art et science, et les communautés contemporaines de Do-It-Yourself (DIY) et Do-It-With-Others (DIWO). Plutôt que de se concentrer sur des modes de présentation tels que les expositions et les festivals, le réseau Feral Labs s’attache à connecter et à organiser une série de camps et d’environnements créatifs temporaires de format similaire, en mettant l’accent sur des activités basées sur des processus tels que l’apprentissage par les pairs, le travail de terrain, la recherche et la co-création. Ces activités ont en commun d’être délibérément placées dans un environnement éloigné, loin du cadre urbain habituel des centres de création contemporains. Au cours des deux dernières années, les partenaires du projet ont créé une variété de pôles créatifs temporaires qui varient en termes de portée, de format et de sujets couverts, mais qui ont tous un point de départ méthodologique commun : temporaire, international, distant, ouvert et transdisciplinaire (art-technologie-science).

Le réseau Feral Labs a été initié et coordonné par Projekt Atol Institute (SI) en partenariat avec Makery/Digital Art International (FR), Catch/Helsingør Kommune (DK), SCHMIEDE HALLEIN – Verein zur Förderung der digitalen Kultur (AT), Bioart Society (FI) et Udruga za razvoj uradi sam kulture Radiona (HR).

Le réseau ArtLabo

Depuis sa création informelle vers 2004, ArtLabo est animé par des structures telles que Labomedia (Orléans), le PIB (Tours), le Lieu multiple (Poitiers), Bandits-Mages  (Bourges) et PiNG (Nantes), mais surtout par de nombreuses personnes impliquées dans des territoires communs de recherche-action. ArtLabo organise des rencontres depuis de nombreuses années, 0camp à Nantes en 2015, 1camp en 2016, ou encore lors des Human Tech Days / Rencontres Arts & Sciences Friction à Bourges en janvier 2020. Le principe : à partir d’un axe de travail commun, les structures partenaires, ainsi qu’un large réseau d’intervenants, testent pendant une période donnée l’exploration collective d’un sujet autour d’un programme, de débats ou d’une série coordonnée d’actions communes.

Workshops

ArtLab

Julien Bellanger et Catherine Lenoble

Selon la philosophie des projets collaboratifs et des échanges informels, l’atelier ArtLabo Retreat 2020 sera l’occasion de discuter et de tester des outils et des pratiques liés à la documentation et au récit de nos expériences vers plus d’autonomie numérique(Radio, pad writing avec CodimD, system autonomes ou non, etc).

Roscosmoe

Ewen Chardronnet

L’objectif du projet Roscosmoe est de raconter le parcours du Symsagittifera roscoffensis, un ver marin symbiotique, un « animal-plante » exceptionnel du littoral breton, dans les étapes de sa sélection comme « candidat cosmonaute » en vue de son éventuel départ pour l’espace extraterrestre. Roscosmoe est un récit spéculatif qui explore la théorie endosymbiotique de l’évolution (Lynn Margulis), notre nature multi-espèces, la fragilité des symbioses et des environnements marins face au réchauffement climatique, à l’acidification des océans et aux influences anthropiques, les notions d’écologie spatiale et d’étude du vivant et l’évolution de la vie face à des conditions de gravité variable. Le projet Roscosmoe vise à créer une installation artistique qui prendra la forme d’un aquarium bathyscaphe connecté et autosuffisant contenant une colonie de vers marins dans l’eau de mer. Ce prototype spéculatif d’un futur module de recherche pour une station spatiale sera entouré de dispositifs multimédia offrant les données vitales et environnementales du dispositif en temps réel, d’un système de multidiffusion des différentes étapes de la sélection du « candidat-cosmonaute ». L’objectif de l’atelier sur l’île de Batz est de se familiariser avec l’espèce Symsagittifera roscoffensis et de déterminer les processus de scénarisation du récit spéculatif autour du projet Roscosmoe.

Symbiotic Earth

Xavier Bailly et Ewen Chardronnet

Projection du documentaire Symbiotic Earth sur la biologiste évolutionniste Lynn Margulis sur deux matinées les mardi 18 et mercredi 19 août, suivie d’une discussion autour du film le 19 conduite par Xavier Bailly, chercheur du laboratoire Modèles marins multicellulaires de la Station biologique de Roscoff.

SYMBIOTIC EARTH explore la vie et les idées de Lynn Margulis, une scientifique brillante et radicale, dont les théories non conventionnelles ont défié la communauté scientifique dominée par les hommes et changent aujourd’hui fondamentalement notre regard sur nous-mêmes, l’évolution et l’environnement.

Jeune scientifique dans les années 1960, Margulis a été ridiculisée lorsqu’elle a proposé pour la première fois que la symbiose était un moteur essentiel de l’évolution, mais elle a persisté. Au lieu de la vision mécaniste selon laquelle la vie a évolué par le biais de mutations génétiques aléatoires et de la compétition, elle a présenté un récit symbiotique dans lequel les bactéries se sont unies pour créer les cellules complexes qui ont formé les animaux, les plantes et tous les autres organismes – qui forment ensemble une entité vivante multidimensionnelle qui recouvre la Terre. Les humains ne sont pas le summum de la vie avec le droit d’exploiter la nature, mais font partie de ce système cognitif complexe dans lequel chacune de nos actions a des répercussions.

Le cinéaste John Feldman a voyagé dans le monde entier pour rencontrer les collègues avant-gardistes de Margulis et s’est constamment interrogé : Que se passe-t-il quand la vérité change ? SYMBIOTIC EARTH examine la vision du monde qui a conduit au changement climatique et au capitalisme extrême et propose une nouvelle approche de la compréhension de la vie qui encourage un mode de vie durable et symbiotique.

ATELIER21 ENERGYLAB: “Inhale the past, Exhale the future, Fly with the sun”

Cédric Carles et Loïc Rogard

L’histoire de l’énergie regorge d’innovations fantastiques, de dispositifs précurseurs qui n’ont pas été jugés pertinents ou fiables en leur temps, n’ont pas trouvé d’utilisateurs intéressés ou manquaient d’une brique technique pour rendre le système efficace. Pourtant, ces inventions oubliées sont aujourd’hui en mesure de répondre favorablement et probablement de manière inattendue aux défis du monde à venir. Cette nouvelle écriture de l’histoire de l’énergie appelle une vision globale qui permette de passer à d’autres phases fécondes d’analyse et de création. La méthodologie de la plateforme paleo-energetique.org propose donc d’explorer le domaine public, les retrotechs et les lowtechs afin de dénicher des innovations injustement oubliées.  » Inhale the past, Exhale the future  » : la Retraite Arte Labo sera l’occasion d’une rétrospective autour de la fondation Aerocene, pour rassembler une iconographie collective et reconstituer une histoire des vols et des machines à voler, toutes plus folles les unes que les autres, y compris celles utilisant le vélo ou l’énergie solaire. « Volez avec le soleil », en fonction de la météo, nous pourrons organiser des vols avec le ballon solaire Aerocene Backpack d’Aerocene Community France, il sera possible de prendre des photos avec des go pro, de tester le poids maximum pouvant être soulevé par le ballon, etc…).

Site web Atelier21.

Expériences de maturation sonique : traitement de boissons avec de fortes doses d’énergie ultrasonique.

Roland Fischer

Est-ce de la physico-chimie ou du charlatanisme ? Qu’arrive-t-il aux alcools forts lorsqu’ils sont stimulés par des ondes ultrasoniques ? Quand on les secoue très fort, de l’intérieur vers l’extérieur ?
« La couleur et la saveur du bourbon du Kentucky proviennent du bercement sur l’eau. Le bourbon était chargé sur les bateaux au Kentucky, et le temps qu’il voyage jusqu’aux personnes qui l’achetaient, la saveur s’améliorait. »

THINK TANK, groupe de discussion éphémère autour de :

Art et conscience (non-dualité et pensées non-binaires)

Joachim Montessuis

Des Vedas (connaissance) au latin Scientia (savoir), jusqu’à l’Intelligence Artificielle en passant par le quantique, nous sommes amenés à expérimenter notre rapport au réel soit avec une approche classique dualiste et objective, soit avec une approche plus subtile, très ancienne et très actuelle : la non-distinction entre conscience et matière. Cette approche redéfinit complètement notre rapport à la réalité, à l’espace social, politique et donc artistique. Mais quelles sont réellement les différences entre le dualisme et le non-dualisme ?
L’ego subjectif de l’artiste (ou même l’ego collectif) est-il encore une notion suffisante de nos jours ? Peut-on dépasser la binarité existentialiste de l’ego de l’artiste maître de sa réalité et de son destin, afin d’avoir une expérience plus profonde ? Qui crée, pour qui, et à quel bénéfice ? L’éveil non-duel est-il la dernière avant-garde dans un monde mutant ?

Participants et résidents de ArtLabo Retreat:
Xavier Bailly (Laboratoire M3, Station Biologique de Roscoff, Fr)
Charlotte Bartissol (Atelier21, Fr)
Julien Bellanger (Ping, Fr)
Corisande Bonnin (Fr)
Cédric Carles (Atelier21, Fr)
Ewen Chardronnet (Makery, Fr)
Shu Lea Cheang (Tw/US/Fr)
Florence Cherrier (ArtLab – Mains d’œuvres & La Station, Fr)
Julie Corre (Fr)
Eric Daviron (Collectif Mu & La Station, Fr)
Roland Fischer (Symbiont.space, Ch)
Clément Gasque (GDP, Fr)
David Guez (MyOwnDocumenta, fr)
Agathe Herry (Fr)
Charlotte Imbault (Fr)
Wolf Kuehr (Volumes, De/Fr)
Olivier Le Gal (Collectif Mu & La Station, Fr)
Catherine Lenoble (PIB, Fr)
Alice Marsal (Fr)
Anne Métrard (Fr)
Joachim Montessuis (Fr)
Florence Morat (Fr)
Olivier Morvan (Fr)
Dominique Petigand (Fr)
François Robin (Makery, Fr)
Loïc Rogard (Atelier21, Fr)
Gaël Segalen (Fr)
Lionel Sayag (Fr)
Marc Swyngedauw (Fr)
Anaïs Tondeur (Watermarks, Fr)
Miha Turšič (Waag, Si/Nl)

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